Une porte est quelquefois très étonnante. Celle de Francis Ponge est verte clavecin.
[10 novembre 1962 (II). La merveille des prés, et ce qu'il m'en faut dire, si simple que ce soit et donc si difficile, est {que c'est un à plat ... qu'ils apparaissent pourtant comme un amène à plat} mais d'aiguilles dressées merveilleusement debout, dans un élan vertical un jet (d'eau incarnée) d'une merveilleuse lenteur, douceur, et d'une merveilleuse simultanéité.
uni mais millier (mais un millier uni de consciences dressées) dans une renaissance simultanée
Le végétal élémentaire à l'état naissant.
la finesse minérale et le liquide réunis, La poussière, le sable des forêts
le principe végétal
..........................maxime debout, la sève y monte
{en principe ... en finesse}
d'un seul (non d'un millier) élan
d'une magnifique énergie et persévérance mais merveilleuse lenteur et retenue pour rester aligné pour que l'un ne dépasse pas trop l'autre
une émulation extrême multipliée par la retenue obligatoire de l'élan
une évaporation concrète (solide) le liquide entraînant le solide vers le haut (de bas en haut)
le pré est l'émulation même
La transmutation à chaque instant en une nouvelle matière (la matière végétale, forme élémentaire de vie) de deux principes inertes: l'eau et le minéral, divisés et mêlés (mixés) à l'extrême +
la sève y monte .............................jet de sève debout
...............................................maxime à plat debout
................................................et jet principiel (vert principiel)
....................................................................et le vert paradis des amours enfantines]
La phusis est une montée, un élan, un élan retenu. L'élan retenu est une énigme du surgissement, de la surrection - une condition primordiale de la renaissance, de la résurrection, voire de l'insurrection contre le minéral.
Jean Oury y associe ce qu'il nomme la "déclosion".
Farhad Ostovani